18 novembre 2016
Sous la tente et en vélo pour soutenir les sans-abris
Didier Pargade, un activiste pacifiste qui parcourt la France à vélo, a dormi sous la tente au rond-point des arènes de Dax après avoir fait de même à Peyrehorade.
Cet ancien boulanger veut sensibiliser les élus et la population sur le sort des sans-abris.
Il a marché avec les chômeurs d’Arras et du collectif AC, continue de soutenir les Zadistes dans plusieurs sites sensibles, et embrasse bien d’autres causes. Surnommé « l’ami Chaussette » par ses proches, Didier a décidé cette semaine d’effectuer ce qu’il appelle sa Trans’ Landes. Un raid pacifique en vélo afin de sensibiliser les élus et la population à la situation dramatique des sans-abris, alors que l’hiver arrive, mais aussi de rejoindre le rassemblement de soutien organisé samedi à Mont-de-Marsan pour son copain Eric Pétetin qu’il a connu il y a plusieurs années à la Goutte d’eau dans les Pyrénées.
Après avoir planté sa tente sur le rond point des kiwis, à l’entrée de Peyrehorade, l’ancien boulanger a récidivé sur le rond-point des arènes de Dax. « Là où toute une armée serait impuissante, un homme seul comme Didier arrive à faire des miracles », dit de lui Emmanuel Klein, représentant du collectif Droit au logement (DAL) dans les Landes. En Pays d’Orthe, les militants ont ainsi obtenu des avancées notables ces derniers jours pour les saisonniers étrangers qui cueillent les récoltes de kiwis tout en vivant sur place dans des conditions misérables.
Lors de son passage à Dax, « l’ami Chaussette » a relevé que le dispositif d’accueil des sans-abris et des SDF local était déficient selon lui, avec notamment un accueil de jour fermé pour travaux.
Lors d’un passage fin octobre, début novembre, j’ai passé quelques nuits au Centre d’accueil nuit de l’agglomération dacquoise, où j’ai constaté que ni l’accueil inconditionnel, ni le maintien et l’orientation, les deux principes acquis dans l’art IV de la loi DALO ne sont appliqués. Sans compter un traitement très rude des SDF, notamment les jeunes, qui sont aussi souvent les plus vulnérables.
— Olivier Bonnefon - sudouest.fr